Aujourd’hui, je vous présente une association de lutte active contre la faim. Il s’agit de l’association Des Calories pour la Vie.
Le constat est simple: ici, nous mangeons trop… et ailleurs, des gens meurent de faim.
Renaud le chantait déjà en 1991 dans Marchand de cailloux:
Pourquoi des mômes crèvent de faim,
Pendant qu’on étouffe
D’vant nos télés, comme des crétins
Sous des tonnes de bouffe
Alors, on peut décider de renoncer à une partie de ces calories et de verser l’économie ainsi réalisée à des œuvres qui luttent contre la faim. Ce n’est pas beaucoup ; c’est l’histoire du colibri, de Pierre Rhabi ou celle de l’étoile de mer, c’est déjà quelque chose. L’idée qui sous-tend l’action est de ne pas peser sur les budgets des jeûneurs tout en leur permettant d’agir à leur échelle.
Il s’agit de ne sauter un repas dans la semaine et de verser l’argent ainsi économisé à un projet humanitaire de lutte contre la faim, quel qu’il soit (Des calories pour la Vie n’encaisse rien). Marc Subilia qui a fondé cette association est pasteur, mais il n’y a rien de confessionnel dans ce qu’il dit. Il n’y a pas besoin de se réclamer de Bouddha ou de Jésus pour être révolté par la faim dans le monde.
Pour ma part, je pratique le jeûne un jour par semaine (toujours le même) depuis de nombreuses années. J’essaie aussi, ce jour-là, de ne rien dépenser, car ma première impulsion était de réfléchir à la consommation. C’est par le jeûne que j’ai été amenée à réfléchir à l’écologie. Comment et pourquoi est-ce que je dépense mon argent? Pourrais-je m’en passer? étaient les questions de base de ma réflexion.
Loin d’un ascétisme triste et rigoureux (rien ne vous permettrait de voir que je jeûne ce jour-là… sauf si vous me proposiez de la nourriture), je trouve que le jeûne me facilite la vie et me structure. Et si par hasard, il y a un anniversaire, une fête, un apéro le jour choisi, eh bien, je ne m’en formalise pas et profite de l’événement. Le lendemain, ou un autre jour de la semaine, je « rattrape » ce jour… Et s’il n’y a pas de rattrapage, ce n’est pas très grave!
Cela me libère du temps pour faire autre chose: on ne se rend pas compte le temps qu’occupe la nourriture dans notre vie, entre y réfléchir, l’acheter, la cuisiner, la consommer… Je « partage » quand même les repas de la famille en me mettant à table avec eux. La plupart du temps, cette journée-là est la plus dense de ma semaine, bien que j’aille souvent me coucher plus tôt!
Ma faim est aussi mieux régulée avec ces pauses hebdomadaires. Le fait de sentir quand j’ai faim me permet de moins m’empiffrer à certains moments… Je n’ai pas perdu de poids (dommage, mais ce n’était pas le but…), je ne fais pas de syncopes, je suis en bonne santé, et le jeûne ne m’empêche pas d’enseigner (debout toute la journée), de faire du vélo, de me balader… De vivre, quoi!
Je fais aussi un jeûne d’une semaine dans le cadre de la campagne de Carême. Le plus drôle que j’aie fait a été d’accompagner des collègues au restaurant tout en jeûnant. Les autres passent la commande, puis la serveuse se tourne vers moi:
Moi: Je suis dans une période de jeûne et j’aimerais juste une verveine.
La serveuse: Une verveine, d’accord, et à manger?
Moi: …
Eclat de rire des collègues!
Il y a encore quelques années, les gens regardaient le jeûne vraiment de travers… C’est moins le cas aujourd’hui, même si on me prend toujours pour une illuminée quand j’en parle!
Essayer une fois ou l’autre de sauter un seul repas dans la journée vous fera toucher du doigt la réalité de cette pratique… et peut-être rejoindre
Voili, voilà, désolée pour ce message un peu long!
comme le jeune me fait un peu peur , faut bien l’avouer …., j’essaye de réduire mes portions de nourriture depuis quelques mois.
au début faim ou habitude de faim , plus maintenant !
comme quoi , le corps s’adapte.
merci pour cet article, les rappels d’expérience de positivité face au jeune c’est toujours bon à prendre…cela motive.