J’ai 15 ans. Je suis basque et j’ai toujours vécu à Irouléguy, en Basse-Navarre. J’étais bien là-bas. Je me sentais chez moi, tout simplement. Mon passeport français, ma carte vitale et l’inscription Liberté, Egalité, Fraternité au front de l’école m’ont toujours laissé croire que ce sentiment d’appartenance, c’était le sentiment d’être française.
Et voilà que mon père a été muté à Bourges. Ma mère a trouvé pour notre famille une jolie maison à Humbligny. Avant d’y arriver, j’aimais bien le nom, je trouvais qu’il ressemblait à celui de mon village. C’est encore plus petit.
Me voilà scolarisée au collège Béthune-Sully à Henrichemont. C’est drôle, parce que cette ville s’appelle comme ça en honneur de Henri IV. Il venait de Navarre, lui aussi.
Ici, je me sens étrangère. Rien ne va plus bien dans ma vie. Je peine à me faire des amis. On ne me parle pas dans la cour de récréation. On se moque de mon accent, on se moque de mes habitudes.
… et le pire, on écorne toujours mon prénom. Je m’appelle Eztitxu. Et ça se prononce Estitchou. Ca veut dire Petite Douceur en basque, mais ici, la douceur, je la cherche au quotidien !!!
… En vain.
Voili, voilà, je compte sur Jill Bill pour mettre un peu d’ordre dans la cour de récré et permettre à Eztitxu de trouver ses marques !
ah ces différences, que c’est toujours difficile à gérer, j’aime ton texte, j’aime te lire, bravo !
Bisous
Bonjour élève Gwendoline, pas facile à porter, à prononcer, mais à la cour de récré tu rejoindras les autres sans souci Eztitxu… sois la bienvenue ! MERCI à toi, bises de m’dame JB