Roxane

Roxane est en vacances chez Granny et Beepaw. Ce sont les parents de Daddy. Dans la classe, tout le monde dit papa, sauf Roxane. Quand elle était à l’école maternelle, elle croyait qu’elle n’avait pas de papa: elle, elle vivait avec Daddy et Maman… Depuis toujours, elle parle français avec Maman et anglais avec Daddy.

Granny est venue la chercher en France. Après un long voyage, elles arrivent enfin à Hiawatha, dans le Kansas. Roxane est étonnée de tout ce qu’elle voit. Tout est différent ici, même la façon qu’ont les gens de prononcer son prénom! Elle dormira cette nuit dans le lit-voiture de Daddy, quand il était enfant. Elle jouera sur le toboggan en forme de dragon que Beepaw avait fabriqué pour lui. Elle n’en revient pas. Tous ces objets semblaient issus de l’imagination de Daddy, Roxane était persuadée qu’ils n’existaient pas, et voilà qu’elle peut les toucher et les utiliser.

L’entente avec Granny est parfaite. Elles se connaissent depuis longtemps: Granny vient chaque année au mois de juin. Mais elle n’avait jamais vu Beepaw que sur Skype ou en photo. Il faut apprendre à se connaître.

Toute la journée, la radio anime la vie de la cuisine. Il faut se taire à 8h30 pour écouter les informations, puis à 9h21 pour la minute chrétienne. Le reste du temps, on peut bavarder, rire, chanter plus fort que la radio… Pas de télé chez Granny et Beepaw. Le soir, on se tient au salon. Granny lit une histoire. C’est encore plus drôle quand elle lit en français, Roxane doit sans cesse la reprendre, elle essaie de lui faire prononcer correctement certains mots qui sont impossibles pour la pauvre grand-mère. Les r et surtout les u lui donnent du fil à retordre.
Parfois, il n’y a pas d’histoire. Beepaw choisit un disque. Pas un morceau sur un MP3 comme Roxane, ni même un CD comme Daddy ou Maman, non, un grand disque noir, qu’on voit tourner sur le phonogramme. Doucement, Beepaw dépose le disque sur la platine, puis il déplace le bras, et le diamant touche le disque. D’abord, il y a quelques chuintements et bruissements, puis la musique commence. La première fois, c’était Fidelio de Beethoven par Maria Callas. Un autre soir, les Carmina Burana de Carl Orff. Une autre fois, la Flûte enchantée de Mozart, Roxane adore l’air de la Reine de la Nuit, qu’elle demande à Beepaw de lui faire écouter encore une fois. Ce soir, c’est les Quatre saisons de Vivaldi… Roxane écoute attentivement. Puis, au bout de quelques minutes, elle demande « Beepaw, est-ce que c’est la version karaoké? »

Voili, voilà, l’histoire de Roxane, qui aura bien des choses à raconter à la rentrée dans la cour chez Jill Bill!

J’ai constaté que mes textes-prénoms sont de plus en plus long et je crains que personne ne les lise: moi la première, je n’aime pas lire un long texte sur un cybercarnet… Donc, je reviens à un texte plus court, avec un mot d’enfant… déjà entendu ici!

Une réflexion au sujet de « Roxane »

  1. Bonjour élève Gwendoline… Dans le Kansas en voilà des grands-parents lointains et naturellement ils ont leur vie qu’elle devra partager, mais ça ira Roxane… 😉 Sois la bienvenue à la cour de récré, MERCI à toi, bises de m’dame JB ( Oui côté texte, lorsqu’on a que quelques aminautes à lire ce n’est pas un souci mais 50 on survolera c’est un fait… pas de souci j’ai tout lu…. ) Bon mardi, jill

  2. une belle richesse que les doubles cultures lorsque l’éloignement se compense ce qui n’est pas toujours le cas. C’est vrai que les textes longs ou avec des liens (ce que je fais souvent) prennent plus de temps sur le web comme ailleurs. A nous de choisir ce que l’on préfère. La concision a du bon mais ne doit pas pour autant devenir la règle. J’ai lu sans peine jusqu’au bout
    belle fin de journée

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